CHAPITRE 4 - AUTRES OBLIGATIONS EN
COURSE
Les règles du chapitre 4 ne
s’appliquent qu’à des voiliers en
course.
40 FLOTTABILITE PERSONNELLE
Lorsque le pavillon
Y est envoyé avant ou avec le signal d’avertissement, les concurrents
doivent porter des gilets de sauvetage ou tout
autre système de flottabilité personnelle adéquat. Les combinaisons
isothermiques et les combinaisons sèches ne constituent pas des
systèmes de flottabilité personnelle adéquats.
41 AIDE EXTERIEURE
Un voilier peut recevoir de l’aide
extérieure tel que prévu par la règle
1. Autrement, il ne doit pas recevoir d’aide extérieure sauf s’il a
un membre d’équipage malade ou blessé, ou, après une collision, de la
part de l’équipage de l’autre voilier.
42 PROPULSION
42.1 Règle de base
Sauf lorsque cela est permis par la
règle 42.3 ou la règle 45,
un voilier doit concourir en utilisant seulement le vent et l’eau pour
augmenter, maintenir ou diminuer sa vitesse. Son équipage peut ajuster le
réglage des voiles et de la coque, et accomplir d’autres actions de
navigation en bon marin, mais ne doit pas déplacer son corps autrement
pour faire avancer le voilier.
42.2 Actions interdites
Sans que cela limite
l’application de la règle 42.1, les actions suivantes sont interdites :
- pomper : agitation de manière
répétée de toute voile, soit en bordant
et choquant la voile, soit par un mouvement du corps vertical
ou perpendiculaire à l’axe du voilier ;
- balancer : roulis répété
du voilier, provoqué soit par le mouvement du
corps, soit par le réglage des voiles ou de la dérive, qui ne
facilite pas la conduite ;
- saccader : mouvement soudain
du corps en avant, arrêté brutalement ;
- godiller : mouvement répété
de la barre qui n’est pas nécessaire pour
la conduite ;
- virements de bord ou
empannages répétés sans rapport avec des
sautes de vent ou des considérations tactiques.
42.3 Exceptions
- L’équipage d’un voilier
peut bouger le corps pour exagérer le roulis
qui facilite la conduite du voilier pendant un virement de bord ou un
empannage, pourvu que, juste après que le virement de
bord ou l’empannage est terminé, la vitesse du voilier ne soit pas
supérieure à ce qu’elle aurait été en l’absence de virement de
bord ou d’empannage.
- Sauf lors d’un louvoyage au
vent, lorsque le surfing (accélération rapide
en descendant sur le côté sous le vent d’une vague) ou le planning
est possible, l’équipage du voilier peut pomper l’écoute et la
retenue de toute voile dans le but d’initier ce surfing ou planning,
mais une fois seulement pour chaque vague ou risée.
- Tout moyen de propulsion peut
être utilisé pour aider une personne ou
un autre navire en danger.
- Pour se dégager après un échouage
ou une collision avec un autre voilier ou un objet, un voilier peut
utiliser la force appliquée par
l’équipage de l’un ou l’autre voilier, et tout équipement autre
qu’un moteur propulsif.
43 VETEMENTS ET EQUIPEMENT DU
CONCURRENT
43.1
- Les concurrents ne doivent pas
porter ou transporter de vêtements ou d’équipement dans le but
d’augmenter leur poids.
- De plus, le poids des vêtements
et de l’équipement d’un concurrent
ne doit pas excéder 8 kilogrammes, à l’exclusion du harnais de trapèze
ou de rappel et des vêtements (y compris les chaussures) portés
seulement au-dessous du genou. Les règles de classe ou les instructions
de course peuvent spécifier un poids inférieur ou supérieur jusqu’à
10 kilogrammes. Les règles de classe peuvent inclure dans ce poids les
chaussures et autres vêtements portés au-dessous du genou. Un harnais
de rappel ou de trapèze
doit avoir une flottabilité propre et ne doit pas peser plus de 2
kilogrammes, mais les règles de classe peuvent spécifier un poids supérieur,
jusqu’à 4 kilogrammes. Les poids doivent être déterminés tel que
requis par l’annexe J.
- Quand un jaugeur chargé de la
pesée des vêtements et de l’équipement
pense qu’un concurrent peut avoir enfreint la règle
43.1(a) ou la règle 43.1(b), il doit en faire un rapport écrit au
comité de réclamation.
43.2 La règle 43.1(b)
ne s’applique pas aux voiliers ayant l’obligation d’être équipés de
filières.
44 PENALITES POUR INFRACTION
AUX REGLES DU CHAPITRE 2
44.1 Effectuer une pénalité
Un voilier susceptible d’avoir
enfreint une règle du chapitre
2 en course peut
effectuer une pénalité au moment de l’incident. Sa pénalité doit être
une pénalité de rotation de 720°, à moins que les instructions
de course spécifient l’usage de la pénalité en points ou toute
autre pénalité. Cependant, s’il a causé un dommage sérieux ou
obtenu un avantage significatif
dans la course ou la série grâce à son infraction, il doit abandonner.
44.2 Pénalité de rotation de 720°
Après s’être largement écarté
des autres voiliers dès que possible après l’incident, un voilier
effectue une pénalité de rotation de 720° en faisant rapidement deux
tours complets de 360° (720°) dans le même
sens, comprenant deux virements de bord et deux empannages. Quand un
voilier effectue la pénalité sur ou près de la ligne d’arrivée, il
doit revenir entièrement du côté parcours de la ligne avant de finir.
44.3 Pénalité en points
- Un voilier accepte une pénalité
en points en montrant un pavillon
jaune à la première occasion raisonnable après l’incident, en le
gardant déferlé jusqu’à ce qu’il finisse,
et en attirant sur lui
l’attention du comité de course sur la ligne d’arrivée. En même
temps, il doit aussi informer le comité de course de l’identité de
l’autre voilier impliqué dans l’incident. Si cela est impossible,
il doit le faire à la première occasion raisonnable dans le temps
limite de dépôt des réclamations.
- Si un voilier arbore un
pavillon jaune, il doit aussi satisfaire aux
autres parties de la règle 44.3(a).
- Le score d’un voilier pénalisé
doit être le nombre de points de la place correspondant à sa place
effective d’arrivée augmentée du nombre de places mentionné dans
les instructions de course, mais il ne doit pas recevoir plus de points
que pour "DNF". Quand
les instructions de course ne précisent pas le nombre de places, le
nombre doit être le nombre entier (0,5 arrondi au nombre supérieur) le
plus proche de 20% du nombre de voiliers inscrits. Les points des autres
voiliers ne doivent pas être modifiés ; donc,
deux voiliers peuvent recevoir le même nombre de points.
44.4 Limites aux pénalités
- Lorsqu’un voilier a
l’intention d’effectuer une pénalité tel que prévu
par la règle 44.1 et que dans le même
incident il a abordé une marque,
il n’a pas besoin d’effectuer la pénalité prévue par la règle 31.2.
- Un voilier qui effectue une pénalité
ne doit pas être pénalisé davantage pour le même incident, sauf
s’il n’a pas abandonné alors que la règle 44.1
l’exigeait.
45 MISE AU SEC ; AMARRAGE ;
MOUILLAGE
Un voilier doit être à flot et non
amarré à son signal préparatoire. Ensuite, il ne peut être mis au sec ou
amarré sauf pour vider l’eau, ferler les voiles ou effectuer des réparations.
Il peut mouiller ou l’équipage peut se tenir debout sur le fond. Il doit
récupérer l’ancre avant de continuer à courir, sauf si il est dans
l’incapacité de le faire.
46 PERSONNE RESPONSABLE
Un voilier doit avoir à bord une
personne responsable désignée par le membre ou l’organisation qui a
inscrit le voilier. Voir la règle 75.
47 LIMITATIONS SUR L’EQUIPEMENT
ET L’EQUIPAGE
47.1 |
Un
voilier doit utiliser seulement l’équipement à bord à son
signal préparatoire.
. |
47.2 |
Aucune
personne ne doit quitter le bord, sauf si elle est malade ou blessée,
ou pour aider une personne ou un navire en danger. Cependant,
une personne quittant le voilier par accident ou pour nager
doit être revenue à bord avant que le voilier continue la course. |
48 SIGNAUX DE BRUME ET FEUX
Lorsque la sécurité l’exige, le
voilier doit faire entendre les signaux de
brume et allumer ses feux comme requis par le Règlement International pour
Prévenir les Abordages en Mer ou les règlements gouvernementaux
applicables.
49 POSITION DE L’EQUIPAGE
49.1 |
Un
voilier ne doit pas utiliser de système autre que des sangles de
rappel pour reporter à l’extérieur le corps d’un concurrent.
. |
49.2 |
Lorsque des
filières sont exigées par les règles de classe ou les
instructions de course, elles doivent être tendues, et les
concurrents ne doivent pas avoir une partie quelconque de leur torse
à l’extérieur de celles-ci, sauf brièvement pour effectuer un
travail nécessaire. Sur les voiliers équipés de filières de câble
métallique hautes et basses, un concurrent assis sur le pont face
à l’extérieur, avec la taille
à l’intérieur de la filière basse, peut avoir la partie supérieure
de son corps à l’extérieur
de la filière haute. |
50 ETABLIR ET BORDER LES
VOILES
50.1 Changement de voiles
Pendant les changements de voiles
d’avant ou de spinnakers, une voile
de remplacement peut être entièrement établie et réglée avant que
la voile qu’elle remplace soit affalée. Cependant, une seule
grand-voile et, sauf lorsqu’on le change, un seul spinnaker doivent
être établis en même temps.
50.2 Tangons de spinnaker ;
tangons de foc
Un seul tangon de spinnaker ou
tangon de foc doit être utilisé en même temps sauf lors d’un
empannage. Lorsqu’il est utilisé, il doit être fixé au mât le plus
avant.
50.3 Utilisation des "
outriggers "
- Aucune voile ne doit être bordée
sur ou à l’aide d’un " outrigger", sauf tel qu’autorisé
par la règle 50.3(b). Un " outrigger " est tout accessoire ou
autre système placé de sorte à pouvoir exercer
une pression vers l’extérieur sur une écoute ou une voile à un
point depuis lequel, lorsque le voilier est en position verticale, une
ligne verticale tomberait à l’extérieur de la coque ou du pont. Pour
les besoins de cette règle, les pavois, rails de fargue et listons ne
font pas partie de la coque ou du pont, et ce qui suit n’est pas un
" outrigger " : un beaupré utilisé pour fixer l’amure
d’une voile établie, un bout-dehors utilisé pour border la bôme
d’une voile établie, ou la bôme d’une voile d’avant bômée qui
ne nécessite aucun réglage lors d’un virement de bord.
- Toute voile peut être bordée
sur ou par l’intermédiaire d’une bôme utilisée normalement
pour une voile établie, et fixée en permanence au mât sur lequel
la têtière de la voile utilisée est fixée.
- Une voile d’avant peut être
bordée ou fixée à son point d’écoute à un tangon de spinnaker
ou de foc, pourvu qu’un spinnaker
ne soit pas établi.
50.4 Voiles d’avant
La différence entre une voile
d’avant et un spinnaker est que la largeur à mi-hauteur d’une voile
d’avant, mesurée aux points médians de son guindant et de sa chute
n’excède pas 50% de la longueur de la bordure, et aucune autre largeur
intermédiaire n’excède un pourcentage pareillement proportionnel à sa
distance depuis le sommet de la voile. Une voile amurée en arrière du mât
le plus avant n’est pas une voile d’avant.
51 DEPLACEMENT DE LEST
Tout lest mobile doit être
convenablement arrimé et l’eau, le poids mort et le lest ne doivent pas
être déplacés dans le but de modifier le réglage ou la stabilité. Les
planchers, les cloisons, les portes, les échelles
et les réservoirs d’eau doivent être laissés en place et tout équipement
de cabine gardé à bord.
52 ENERGIE MANUELLE
Le gréement dormant, le gréement
courant d’un voilier, ses espars et appendices mobiles de la coque doivent
être réglés et manoeuvrés uniquement par la force manuelle.
53 FROTTEMENT SUPERFICIEL
Un voilier ne doit pas expulser ou
laisser filer de substance telle qu’un
polymère, ou avoir une texture spéciale des surfaces, qui pourrait améliorer
les caractéristiques de l’écoulement de l’eau à l’intérieur de la
couche limite.
54 ETAIS ET AMURES DES VOILES D’AVANT
Les étais et amures des voiles
d’avant, à l’exception des spinnakers lorsque le voilier n’est pas au
plus près, doivent être fixés approximativement sur l’axe du voilier.
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